Profilage criminel : une tentative (1)

Les lignes qui suivent ne sont qu’une série de spéculations. Elles n’engagent que moi et sont élaborées uniquement à partir des informations dont je dispose (la presse avant tout). Aucun nom ne sera mentionné, par respect pour l’enquête et compte tenu des informations déjà présentes sur internet. Ne voyez pas dans les lignes ci-dessous un jeu voyeur mais une vérification des éléments de la criminologie appliqués à un cas concret.

Lecteur régulier du site LeMonde www.lemonde.fr ; je viens de lire l’article suivant : http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/02/23/un-corps-decouvert-dans-un-canal-a-lille_1484232_3224.html.

A partir de celui-ci, je vous propose d’établir un profil criminel. Celui-ci se base sur différents postulats à partir du minimum d’information dont je dispose pour l’instant.

Avant tout, l’affirmation de la police judiciaire selon laquelle « pour l’instant, il n’y a pas de lien établi entre les trois dossiers. Aucune hypothèse n’est privilégiée ou rejetée » est fausse, comme le journaliste l’a très bien compris et le laisse entendre dans ses dernières lignes. Compte tenu des données de victimologie (âge des victimes, lieu de disparition, conditions de disparition, lieu de découverte des corps), aucun doute n’est permis : au moins deux affaires sont liées : celles où les corps ont été retrouvés.
Je supposerai donc que nous avons affaire à un tueur en série (ce qui, somme toute, est plutôt banal puisqu’il y a actuellement en France, si nous appliquons les statistiques moyennes des différents pays du globe, probablement 5 tueurs en série en liberté dont certains sont passés à l’acte et d’autres probablement dans un avenir proche – admettons 5-7 ans) : 3 meurtres ou plus (d’où une série) dans un laps de temps moyen ou large (plus de 10 jours).

Les victimes ont 22, 26 et 33 ans. Ce sont tous des hommes. Ils ont disparu un mercredi (6 octobre), un samedi (5 février) et un dimanche (20 février) dans la soirée. Tous étaient dans le centre-ville, et ils ont participé à la vie nocturne.

Par commodité, nous nommerons ces personnes par leur âge soit 33 (premier disparu), 26 (second) et 22.

Deux noms sont mentionnés (22 et 26). A partir de ces noms, nous supposerons donc qu’ils sont Français, de race blanche, et au moins pour l’un des deux à coup sûr, un local (compte-tenu des sonorités du nom). Ce profil basique est applicable par extension (je suis là dans la supposition, faute d’information) à la victime de 33 ans.

Le tueur en série (SK pour l’abréviation anglo-saxonne) est donc, selon toute logique, un homme. Il doit avoir un âge avoisinant celui de ses victimes, entre 25 et 45 ans au plus, plus probablement entre 27 et 35 ans. Les trois victimes ayant disparu visiblement sans agression directe (pas de cri, de violence visible,…), il est logique que le SK ait établi un lien de confiance physique. Outre son âge, nous pouvons donc penser qu’il est donc typé comme ses victimes, soit un homme de race blanche ; sans doute non musulman, tout du moins non pratiquant (il participe à la vie nocturne lilloise également pour être présent sur les lieux d’enlèvement et doit donc boire de l’alcool) ; il doit avoir une apparence sociable, propre sur lui, une tenue décontractée/dynamique ; peut-être fume-t-il (la cigarette est un excellent instrument de socialisation, pour établir le contact avec quelqu’un seul dans la rue – l’article laisse entendre que c’est d’ailleurs lorsqu’ils repartent, seuls, que ces hommes sont abordés).

Le premier corps a mis 5 jours à être retrouvé, et 26 près de 18 jours. 22 a disparu depuis 3 jours à présent. Le SK connaît donc bien son environnement (un corps simplement mis à l’eau refait surface le plus souvent dans les 3 jours). Il vit sans doute dans Lille ou sa périphérie (disons 20 Km – GoogleMap indique le canal de la Deûle près de Carvin, à 15 Km environ de Lille centre, ce qui concorde), probablement en retrait du centre-ville pour être au calme et se déplacer assez librement sans que les voisins ne puissent l’épier à proprement parler. Il vit là-bas depuis une assez longue période (d’où sa familiarité avec les lieux) – 5 à 10 ans. Peut-être a-t-il un ami ou de la famille qui pratique la pêche ou la chasse ou le fait-il lui-même d’où une connaissance du terrain avoisinant (mais ma connaissance de la région lilloise est trop limitée pour que je puisse affirmer cet élément de façon catégorique).

Son mode opération (MO) semble s’être amélioré puisque le second corps n’a pas été retrouvé avant 18 jours (impossible d’être catégorique, 22 étant introuvable, et peut-être aucunement lié aux deux autres affaires) et le premier homme tué semble trop âgé (si la victimologie venait à se confirmer) puisque l’âge des victimes baisse par la suite (et du coup, celui du SK aussi – d’où mon maximum probable de 35 ans).

Les dates de disparition (et de meurtre, selon toute logique) sont mercredi, samedi et dimanche. Soit milieu de semaine et week-end. Le SK a donc probablement un emploi stable, ce qui confirmerait un peu plus son apparence vestimentaire et cet effet propre sur lui. Compte tenu de sa proximité avec ses victimes, du MO et des risques pris (approcher les personnes en pleine ville), il a une bonne maîtrise de lui, ce qui correspondrait à un travail relativement valorisant, tout du moins demandant un minimum de compétence (Bac +2 ou 3 probable, QI moyen ou élevé). Enfin, il a peut-être une vie de couple, voire de famille (stabilité à nouveau) mais probablement pas d’enfant, ou alors en bas âge (le 20 février est le premier week-end des vacances scolaires à Lilles, et il paraîtrait étrange qu’il s’absente en soirée, seul, avec un enfant de 3 ans ou plus à la maison compte tenu de l’organisation apparente des autres éléments du profil).
Si vous avez des réactions/remarques/questions, n’hésitez pas. Je complèterai dans la mesure du possible ce profil en fonction des informations rencontrées sur internet.

Affaire… à suivre.

~ par Laurent T sur 23 février, 2011.

2 Réponses to “Profilage criminel : une tentative (1)”

  1. j ai lu avec attention votre étude et j aimerais si vous le souhaitez vérifier toutes ces informations avec mon pendule et cadrans ,car je vous dirais que oui il y a un coupable puisque j ai déja travaillé dessus avec ma radiesthésie mais je n ai pas encore demandé sur le ou les coupables!!!j avais téléphoné aux services de police quelques jours avant pour thomas et jean mériadec pour signaler leur décés et l endroit où je les avaient repérés grace à mes cartes du plan de lille et la police sait trés bien que cela s est avéré éxact car tout ce que j avais dit en radiesthésie était vrai (endroit deule et mort certaine)mais personne n y croit mais ce qui compte c est que je l ai dit et que j ai réussi mon étude donc je m encourage moi méme à savoir qui et pourquoi ?CAR JE NE PENSE PAS 0 UN ACCIDENT DU HASARD ni cause d alcool ou autre quelqu un les à emmener prés de la deule et mystére !!!que s est til passé ?pourquoi? JE VAIS FAIRE MES RECHERCHES CAR J AIMERAIS savoir ,comprendre et mettre un profil de personne coupable qui pourrait éventuellement recommencer et c est donc pour cela que votre étude pourra m aider et faire avancer la recherche du ou des responsables ,dés que je serais sure de ma recherche ,je pourrais peut étre étre utile à son arrestation ;espérons!!!!!

    • Madame, je crains que nos moyens ne soient très différents, pour ne pas dire opposés.
      Les moyens que vous évoquez tiennent de l’ésotérisme (certains diraient même de la supercherie) et les miens tentent autant que possible d’être scientifiques. J’ai toutefois, et je le reconnais d’entrée de jeu, une marge due à ce que la sociologie, la psychologie – et donc la criminologie – ne sont pas des sciences exactes, mais uniquement des axes directeurs.
      Que vous preniez mes données pour les vérifier ne changera rien. Vous pouvez les affirmer ou les infirmer, elles restent des pistes ; rien de plus qu’une piste de lecture de faits que j’ai supposé criminels.
      Aussi lorsque vous dites que, vous-mêmes, vous saviez que les deux hommes étaient morts et dans la Deûle, cela, le public informé de l’affaire pouvait le supposer dès les premières 24h de la dernière disparition. Il s’agit d’un recoupement logique d’informations, et le grand public n’aura besoin que de « FBI portés disparus » pour s’en douter…
      Pour ma part, je n’ai fait qu’établir des similitudes en supposant, vu les situations des disparitions, qu’il y avait peut-être un homme derrière tout cela. C’est ce postulat de départ, et uniquement celui-ci qui rend mes hypothèses légitimes.
      Aux vues de l’évolution de l’enquête, la presse qui a fait l’amalgame des 2, 3, 4 disparitions (voire plus selon certains articles) se soit trompée, et que, moi, en suivant ces informations, j’ai également été dans l’erreur (ce qui d’ailleurs confirme la divergence de profil avec celui que j’ai nommé 33 au milieu, et qui ne correspond pas aux autres).
      Le profilage que j’ai établi est sans doute faux (tant mieux !), et la réapparition du dernier disparu à une centaine de mètres du précédent, là où je l’avais prévu, n’est très probablement que le hasard des courants de la Deûle.

Répondre à aubert alexandrine Annuler la réponse.